Le flot des pensées

J’aime beaucoup pratiquer en bord de rivière, de torrent ou de ruisseau. 

Je trouve ces lieux particulièrement appropriés à la méditation de pleine conscience. 

Je les trouve à l’image-même de fameux processus intérieur d’observation des pensées. 

Ainsi, la rivière, le torrent, le ruisseau représentent le flot permanent des pensées. 

Le courant représente la force de nos pensées, leur capacité à nous entraîner totalement avec elles, et à nous submerger. 

Assise sur la rive, dans une posture, physique et intérieure, centrée et stable, je ne suis plus dans le tourbillon mental, mais bien en dehors. 

J’ai fait un pas de côté, et je me positionne en observatrice. 

En étant physiquement dans cette posture, en même temps pleinement présente à cette image, et dans cette attitude tranquille, je peux alors voir les pensées pour ce qu’elles sont, un phénomène naturel de mon mental. 

J’ai conscience de leur présence, de leur fonctionnement, de leur impact, et de leurs mouvements.

Du mieux que je peux, assise en dehors de ce flot, je les observe devant moi, sans les renier, et sans les juger. 

Je les accueille, je les regarde et les prends en considération, mais je ne m’y accroche pas, et je ne m’identifie pas à elles. 

Alors, elles passent, elles coulent, comme l’eau devant moi, et elles se font progressivement moins intenses, moins longues, puis moins présentes. 

Je peux alors goûter à cette pleine présence, à cette pleine conscience et surtout à cette pleine autonomie intérieure, qui génère tant d’apaisement et de lucidité. 

Notre mental ne nous demande pas une lutte intérieure. Il est simplement un de nos fonctionnements qu’il est possible de connaître intimement, et de canaliser consciemment, pour notre plus grand confort. 

C’est, entre autres choses, ce que nous pouvons apprendre avec la Sophrologie, qui utilise la méditation de pleine conscience comme outil majeur.